Vers 1000 av. J.-C.
Au croisement des routes qui venaient de Gaza, de Jaffa, de Sichem, de Jéricho et de Bethléem, assez à l’écart pour être sûre, au cœur de ces hautes terres qui sont le bastion physique et moral de la Palestine, c’était une place remarquable, signe du destin auquel David allait l’appeler. Le peuple cananéen qui l’occupait, les Jébusiens, en avaient fait une citadelle. Bâtie sur trois collines, elle avait son bastion sur celle de l’Ophel ; une redoute, Sion, tenait la butte la plus abrupte. Les Jébusiens croyaient leur cité si solide qu’un proverbe courait parmi eux : « Pour défendre nos murailles, aveugles et boiteux suffiraient ! » David mena l’attaque. Il avait promis de fortes récompenses à qui entrerait le premier dans la ville. Ce fut Joab … (Daniel-Rops)
23 décembre 1961
Il pleut, la nuit est tombée. J’avais une adresse pour passer la nuit à Jérusalem – avant d’aller le jour suivant en Jordanie, à Bethléem, pour la fête de Noël. Je me trouvais alors au kibboutz Yakum, à une vingtaine de kilomètres de Tel-Aviv, vers le nord. 4 heures de travail agricole, 4 heures d’ « Ulpan » (cours d’hébreu intensif pour nouveaux immigrants). Nous recevions quelques dollars par mois, mais tout le reste était gratuit, y compris les voyages en car, le cinéma et le théâtre. Cette première nuit à Jérusalem n’avait rien de fascinant et pourtant, de me trouver dans cette ville sainte m’apportait un certain sentiment de plénitude.
1871
Julien Viaud, officier de marine français, célèbre écrivain, plus connu dans le monde littéraire sous le nom de Pierre Loti qui était son nom d’auteur, avait visité Jérusalem. Au retour de son voyage en Israël, en Palestine, comme on disait à cette époque-là, il avait écrit un livre pour évoquer ce qu’avait été sa visite. Ce livre portait tout simplement ce titre : Jérusalem.
Telles sont les premières lignes de ce livre de Pierre Loti :
Jérusalem. « Ô Jérusalem ! Quelle splendeur dans ce nom qui va s’éteindre, dans cette ville qui est à l’agonie et dont demain il ne restera plus rien, plus aucun souvenir, plus aucune trace ! Jérusalem : ô l’éclat mourant de ce nom ! Comme il résonne du fond des âges et des poussières ! Je veux dire, dans cette époque transitoire, le degré d’effacement de sa grande ombre sainte qu’une génération à venir ne verra même plus. »

Cela signifie que Pierre Loti visitait une ville qui était en train de mourir. Il croyait jouer au prophète en annonçant que la génération prochaine ne saurait même plus où se trouvait Jérusalem et dans son livre, son but était d’expliquer aux générations futures ce qu’avait été Jérusalem dans ses derniers moments.
Qu’il revienne aujourd’hui à Jérusalem, ce grand écrivain, il serait surpris ! Il verrait une des capitales les plus dynamiques du monde : Jérusalem est un énorme chantier permanent. Depuis plus de cinquante ans que je la connais, c’est un chantier. On construit, on l’étend, comme l’avait annoncé un autre prophète : « Jérusalem, tu t’étendras à l’est, à l’ouest, au nord et au sud ». Elle atteint bientôt 900 000 habitants !
Jérusalem, 3000 ans d’une histoire tourmentée
- Avant l’ère chrétienne
1004 David, roi de 1004 à 965, fait de Jérusalem la capitale du royaume de Juda et d’Israël.
965-928 Règne du roi Salomon et construction du premier temple.
587 Destruction du temple et de la ville par le Babylonien Nabuchodonosor. Exil à Babylone. - La période perse
537 Les 50’000 premiers Juifs rentrent de Babylone. Reconstruction de Jérusalem. - La période romaine
37-1 Règne d’Hérode Ier le Grand, le roi de Judée, qui restaure et agrandit le temple. Naissance de Jésus.
30 (33 ?) Crucifixion de Jésus. - L’ère chrétienne
70 Le général Titus, futur empereur, détruit Jérusalem et le temple.
135 L’empereur Hadrien fait raser la ville, qui sera reconstruite sous le nom d’Aelia Capitolina.
321 L’empereur Constantin, un Serbe, se convertit au christianisme. Sa mère, Hélène, découvre deux ans plus tard l’emplacement du tombeau de Jésus. - La période musulmane
638 Le calife Omar prend Jérusalem.
1099 Les croisés entrent pour « libérer le tombeau du Christ ».
1187 Saladin, sultan d’Égypte et de Syrie, conquiert Jérusalem.
1917 Début du mandat britannique avec l’entrée du général Allenby. - La période israélienne
1947 Fondation de l’État d’Israël. Jérusalem est divisée entre les parties juive et arabe jusqu’à la guerre de 1967, quand l’armée israélienne conquiert l’ensemble de la ville.
19 siècles avant J.-C
Abraham, obéissant à l’appel de Dieu, vient pour offrir son fils Isaac sur le Mont Morija, qui n’était autre que l’actuelle Jérusalem, où le 14 Nisan, dans les années 30 de notre ère, sous le règne de l’empereur Tibère, du roi de Judée Hérode et du gouverneur Pilate, Jésus de Nazareth mourait crucifié entre deux brigands, à l’âge de 33 ans.
Jérusalem connaît ses heures de gloire et de désastres. Au temps de Salomon, vers 950 av. J.-C., l’argent était considéré comme un métal sans grande valeur, aussi commun à Jérusalem que les cailloux… Chaque année, Salomon recevait 20 tonnes d’or et, lorsque la Reine de Saba vint le visiter, hors d’elle-même, époustouflée, elle s’exprime ainsi au grand roi : « C’était donc bien vrai, ce que j’avais entendu dire dans mon pays au sujet de tes propos et de ta sagesse. Je ne croyais pas ce qu’on en disait avant d’être venue ici et de l’avoir vu de mes propres yeux. Et voici qu’on ne m’avait pas raconté la moitié de ce qui est. Ta sagesse et ta prospérité surpassent tout ce que j’avais entendu dire ! » (1 Rois 10).
700 ans av. J.-C
L’heure est dramatique. Le grand roi assyrien Sanchérib, venu de Ninive, veut envahir la ville, à l’époque du roi Ézéchias et du prophète Ésaïe. Ce n’était pas encore l’heure de Dieu… l’armée des Assyriens est anéantie. 185’000 morts… en une nuit : « Alors l’Éternel envoya un ange qui extermina dans le camp du roi d’Assyrie tous les vaillants guerriers, y compris les généraux et les officiers, si bien que le roi retourna dans son pays tout confus. Un jour, il pénétra dans le temple de son dieu, et ses propres fils l’y assassinèrent d’un coup d’épée » (2 Chr. 32). Sanchérib avait ridiculisé le roi et la ville de Jérusalem. Un autre tyran, allemand, celui-ci, avait promis un « Reich » millénaire et l’extermination de la race juive. Son règne ne dura que 12 ans et finit dans les cendres, les larmes et des dizaines de millions de morts. Étonnants et stupéfiants récits bibliques souvent confirmés par l’histoire, les recherches et l’archéologie. Des savants et scientifiques érudits donnent raison aux textes millénaires.

587 av. J.-C
« tischa beav » (le 9ème jour du mois d’Av). La catastrophe, un peu plus de 100 ans après Ézéchias et la prière du prophète qui épargna Jérusalem ! La ville maintenant en feu, le dernier roi, Sédécias, déporté à Babylone, après qu’on ait égorgé ses fils devant lui et qu’on lui ait crevé les yeux… La fin… Plus de temple, plus de ville. Des ruines, la désolation. Stupéfiante coïncidence de ce « tischa beav » ce 9 d’Av (correspondant à peu près à notre mois d’août). Ce même jour, en l’an 70 après J.-C., le général Titus, futur empereur romain, détruit Jérusalem et le temple d’Hérode – bâti en 46 ans. Cette fois, pour 19 siècles, la ville sainte ne restera qu’un souvenir pour les Juifs qui prieront et garderont l’espérance de ce texte de Joël, le prophète (Joël 4, 20-21) : « Mais le pays de Juda sera habité pour toujours, ainsi que Jérusalem, à toutes les époques. Et moi le Seigneur, j’habite à Sion. »
Coïncidence du calendrier pathétique : À Varsovie, le ghetto ne se laissera pas simplement déporter. En 1939, il y avait 1’300’000 habitants à Varsovie, dont 380’000 Juifs. Le 22 juillet 1942 (le 9 d’Av ?), les Allemands annoncent le transfert des populations vers l’Est, déportations, camps de la mort. Le 19 avril 1943, ils décident de déporter les derniers Juifs et pénètrent en force dans le ghetto encerclé… C’est la révolte, l’insurrection. 3000 Juifs, dont seulement 600 sont armés, ne se laissent pas immoler. Ils connaissent les lieux. Le combat est inégal, mais ils résistent. Caves transformées en bunkers, combats acharnés ; les Nazis ont besoin de renfort. Ceux qui ne veulent pas se laisser prendre se suicident. Le général Jürgen Stroop peut déclarer à la mi-mai 1943 : « Le quartier juif de Varsovie n’existe plus ! » Cependant, l’esprit des combattants du ghetto reste vivant.
Juin – décembre 1962
Après 9 mois passés au kibboutz, je sais suffisamment l’ivrit (hébreu moderne) pour travailler comme assistant chez un architecte à Jérusalem. J’avais obtenu son adresse « Emmanuel Tross, Rehov Hatayassim ». Cet atelier était situé près du monastère de La Croix, bien connu. Parfois des coïncidences nous frappent. Cet architecte était mandaté pour transformer l’hôpital écossais de Nazareth. Le médecin responsable et son épouse étaient suisses, lui Schaffhousois, elle Vaudoise : Dr Hans Bernath et son épouse Madeleine. J’étais bien reçu chez eux, j’y passais parfois le week-end et me sentais à l’aise dans leur maison hospitalière. J’avais reçu l’adresse d’un jeune homme de mon âge. Hélas, je n’ai pas eu l’occasion de le rencontrer, il s’appelait Farah Khalil, un Palestinien chrétien… Ce Farah de Nazareth s’est marié quelques années plus tard avec une jeune fille vaudoise venue en Israël, comme moi, pour travailler dans un kibboutz. 32 ans plus tard, Farah deviendra le beau-père de notre fille Myriam. Rafic, un des quatre enfants de la famille Khalil, viendra se perfectionner en Suisse comme ingénieur mécanicien, et le 26 mars 1994 épousera, au Temple réformé de Delémont, notre fille aînée. Les voies de Dieu sont insondables…
De juin à décembre 1962, j’habite donc à Jérusalem et chaque jour, je peux voir à l’horizon le Mont des Oliviers et le Dôme du Rocher. Cette année 1962 me rappelle bien des souvenirs ! L’époque de Kennedy et de Khrouchtchev, De Gaulle et Jean 23, ce pape octogénaire qui convoque pour le mois d’octobre le grand rassemblement à Rome, les cardinaux du monde entier, c’est l’ouverture du « Concile Vatican 2 », qui marquera un tournant pour l’Église catholique, ouverture et dialogue.
En Suisse, cet ancien agronome, auteur du « plan Wahlen » qui, pendant la guerre, prévoyait de planter des pommes de terre, même dans les jardins et places privées des maisons familiales, afin de pouvoir faire face à la pénurie alimentaire durant ces années, ce professeur Dr. F.-T. Wahlen, était président de la Confédération l’année précédente. 1962 : c’est aussi le paquebot « France », un navire aux superlatifs. C’est encore l’année de la fin de la guerre d’Algérie et de la Crise de Cuba, dont les missiles risquaient d’entraîner notre planète dans une 3ème guerre mondiale. En Israël, c’était l’époque de Ben Gourion, Golda Meir, Moshe Dayan et Ben Zvi…
Déjà 55 ans ont passé.
En automne de cette année, un certain Docteur André Chouraqui, vice-maire de Jérusalem, un peu plus de 40 ans, a décidé de confier le projet de sa villa à notre bureau. Venant de l’Afrique du Nord, il parlait français et c’est ainsi que je fis sa connaissance et dessinai pour lui les plans de sa maison. Je n’imaginais pas, à l’époque, que le Dr Chouraqui traduirait la Bible et serait un diplomate érudit, cherchant à rassembler les communautés juives et arabes… encore une coïncidence !
Amos Oz, écrivain israélien de renommée mondiale et qui sait, peut-être prochain prix Nobel de littérature, a publié l’année dernière son roman « Judas ». Amos Oz, qui est un pacifique, relate les conflits familiaux déchirant des Juifs de Jérusalem quant à leur vision d’un « état juif ». Cette histoire se passe dans les années 1960 et dans une maison située non loin de mon lieu de travail d’alors, au sud-ouest de Jérusalem et ce livre m’a fait revivre des souvenirs de plus de 55 ans !
Un fois de plus, cette ville qui signifie ville de la paix, de la plénitude « Jeru-shalom » a toujours abrité des pèlerins, ermites et autres philosophes agnostiques ou croyants. Pourtant, elle ne cesse aussi d’évoquer un peuple expatrié et qui, dans le Psaume 137, évoque si bien cette nostalgie : « Là-bas, au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions en nous souvenant de Jérusalem. Aux arbres qui étaient là, nous avions pendu nos harpes. Alors ceux qui nous avaient déportés nous ont demandé de chanter : « Chantez-nous un chant de Jérusalem ! » Comment chanter pour le Seigneur dans un pays étranger ? Jérusalem, si je t’oublie, que ma main droite m’oublie ! Si je ne pense plus à toi, si Jérusalem n’est pas tout mon bonheur, que ma langue reste collée dans ma bouche ! … »
Jérusalem, mercredi 7 juin 1967 – devant le Mur des Lamentations
Juin 1967, c’est la guerre des 6 jours
le premier matin, le 5 juin, l’armée israélienne, grâce à ses « Mirages », détruit au sol toute l’aviation des armées arabes, par une attaque fulgurante et spectaculaire.
C’est aussi l’image du mercredi 7 juin : image saisissante de quatre soldats, presque en extase devant le Mur des Lamentations. Cette représentation, qui se situe dans la vieille ville, devant cette muraille, le mur ouest de l’ancien temple d’Hérode, symbole millénaire de la mémoire d’Israël reste ancrée dans nos mémoires à jamais. La présence de ces quatre soldats symbolise « L’an prochain à Jérusalem » prière traditionnelle de tous les Juifs du monde.
1967 – 2017, cinquante ans déjà…
Destin étonnant de ce peuple juif… Un tiers de sa population est exterminé par le régime hitlérien pendant les 12 ans de ce règne barbare. Ils étaient environ 12 millions de Juifs à la fin de la guerre, actuellement env. 15 millions, soit à peine le 2 0/00 de la population mondiale… Et pourtant sur les quelque 900 prix Nobel, 20 % sont israélites. Proportion phénoménale ! Le hasard suffit-il à expliquer un taux si important ?
Autre phénomène : Il y a encore quelques années, c’était New-York qui comptait le plus grand nombre de citoyens juifs. C’est maintenant Jérusalem. Son développement est pharamineux et ces quelques données démographiques tirées des statistiques sont tout simplement impressionnantes.
On pense qu’à l’époque de Jésus, Jérusalem comptait environ 80’000 habitants. Les quelques chiffres ci-dessous nous donnent un aperçu du développement démographique de Jérusalem :
Historique de la population de Jérusalem : (chiffres arrondis)
Aujourd’hui, le « district de Jérusalem » compte plus de 1 million d’habitants (en 2015 la ville comptait 865’700 habitants)
L’avant-dernière page de la Bible (Apocalypse 21,10 – 27), image parfaite, offrira la touche finale à cette réflexion.
« Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu. Elle rayonnait de la gloire de Dieu. Son éclat ressemblait à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal. Elle était entourée d’une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et à ces portes douze anges ; des noms y étaient inscrits : ceux des douze tribus d’Israël. Il y avait à l’est trois portes, au nord trois portes, au sud trois portes, et à l’ouest trois portes. La muraille de la ville avait douze fondations, qui portaient les noms des douze apôtres de l’agneau.
Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville avait la forme d’un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. L’ange mesura la ville avec le roseau, et trouva 2’200 km ; sa longueur, sa largeur et sa hauteur étaient égales. Il mesura aussi la muraille, et trouva 72 mètres, selon la mesure humaine qu’employait l’ange.
La muraille était construite en jaspe, et la ville était en or pur, transparent comme du verre pur. Les fondations de la muraille de la ville étaient ornées de pierres précieuses de toute sorte : la première fondation était de jaspe, la deuxième de saphir, la troisième de calcédoine, la quatrième d’émeraude, la cinquième de sardoine, la sixième de cornaline, la septième de chrysolithe, la huitième de béryl, la neuvième de topaze, la dixième de chrysoprase, la onzième d’hyacinthe, la douzième d’améthyste. Les douze portes étaient douze perles; chaque porte était faite d’une seule perle. La place de la ville était en or pur, comme du verre transparent.
Je ne vis pas de temple dans la ville; car le Seigneur, le Dieu tout-puissant, est son temple, ainsi que l’agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’éclaire et l’agneau est son flambeau. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne seront point fermées de toute la journée, car là il n’y aura plus de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations. Il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à des pratiques abominables et au mensonge; il n’entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de l’agneau. »
Juin 2017
Durant cette période, que de changements et d’événements marquants ont eu lieu :
Jérusalem, aujourd’hui une ville dépassant 1 million d’habitants, continue de croître. Cette progression impressionnante pose une question : qu’en aurait pensé Pierre Loti, ce voyageur et écrivain fasciné par la Ville Sainte ?
2018
Le 18 février 2018, décès de l’évangéliste américain Billy Graham, figure mondialement connue, à l’âge de 100 ans. Infatigable pèlerin, il avait prêché à Zurich en été 1955 devant une foule immense. Tout au long de sa vie, il rencontra les grands de ce monde, du Pape à Kim Jong Il.
2021
Le 6 janvier 2021, invasion du Capitole à Washington marque un tournant dans l’histoire américaine. Donald Trump qui n’a pas accepté sa non-réélection a encouragé cet événement sans précédent. Sommes-nous à la fin de la démocratie américaine ?
Pendant quatre ans, un autre vieillard, Joe Biden, a gouverné la première puissance mondiale. L’avenir semble incertain, même avec des figures influentes comme Elon Musk et ses milliards.
Cette même année 2021, le Prince Philip d’Angleterre nous quitte, suivi en 2022 par son épouse, la Reine Élisabeth II, à l’âge de 96 ans.
Ces années furent aussi marquées par la pandémie de Covid-19 (2020-2022).
2022
Le 24 février 2022, Vladimir Poutine déclenche son rêve d’un grand empire russe en envahissant l’Ukraine. Cette guerre meurtrière soulève une question lancinante : pourquoi tant de vies sacrifiées ?
2023
Le 7 octobre 2023 est une date qui bouleverse non seulement le Moyen-Orient mais aussi le monde entier. Baptisée “Déluge d’Al-Aqsa” par le Hamas, une attaque terroriste sans précédent cible à la fois des civils et des installations militaires israéliennes. Des massacres ont eu lieu dans plusieurs kibboutz proches de la bande de Gaza, ainsi que lors d’un festival de musique.

Les événements entraînent dans leur chute le Hamas, le Hezbollah, la Syrie, et peut-être l’Iran. Le rapport de force reste étonnant : 15 millions de Juifs dans le monde face à un milliard de musulmans. Avant la Shoah, l’extermination par le pouvoir hitlérien (1933-1945), il y avait environ 18 millions de Juifs dans le monde. Un tiers d’entre eux périrent sous le régime nazi, laissant 12 millions après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, ils sont environ 15 millions, dont 7,6 millions en Israël.

Un peuple, une nation, une ville qui nous invitent à réfléchir et à laisser s’exprimer le prophète Joël, plus de 500 ans avant J.-C. : « Mais Juda sera toujours habité, et Jérusalem de génération en génération » (Joël 4,20).